Suite à ma conférence « Nutrition et Cancer du Sein » que j’ai donnée pour l’asbl « Vivre comme Avant » en partenariat avec la fondation contre le Cancer, j’ai réalisé un article sur les points principaux qui sont essentiels pour se prémunir de ce cancer qui est en forte croissance et malheureusement chez des femmes de plus en plus jeunes.
Sachez que selon les études une alimentation adaptée permet de réduire de plus de 50% le risque de développer un cancer du Sein.
N’attendez pas qu’on vous trouve une tumeur pour vous poser la question de ce qui a bien pu la provoquer… Il faut au moins entre 6 à 15 ans entre la première cellule mutée et la détection d’une tumeur. Une cellule qui mute est très fragile au début… et nous avons de nombreux mécanismes pour la détruire : apoptose (suicide de la cellule), immunité (des Natural Killers vont la détruire), système de réparation de l’ADN… SI nous donnons chaque jour à nos cellules les nutriments pour que ça fonctionne.
MAIS si on la laisse se développer elle devient de plus en plus forte et il devient de plus en plus difficile de l’éliminer. Donc n’attendez pas !!! Il est triste de voir ces dames venir me trouver à la fin de la conférence et me dire « si j’avais su… » « On ne m’avait jamais expliqué qu’il y avait moyen de se fabriquer un cancer » « Je pensais que c’était la faute à pas de chance… »
Pour le moment la seule prévention qui est faite est le dépistage : Ok , mais qui à envie de se faire dépister une tumeur… La vrai prévention est de ne pas l’attraper ! Bonne nouvelle, il y a des outils pour se protéger et en voici mesdames les principaux :
NB : Ces conseils peuvent s’appliquer en majorité pour la prévention et le co-traitement des autres cancers.
> Manger beaucoup de légumes (crucifères+++)
Des études ont montré que la consommation de certains légumes pourrait réduire le risque de cancer du sein. La consommation d’au moins 3 portions de légumes crucifères par semaine, autrement dit de trois portions de choux, de choux-fleurs, de choux de Bruxelles, choux rave… ou de brocolis, diminue le risque de cancer. Ces légumes contiennent des phytonutriments, l’indole-3-carbinol (I3C) qui semble capable de modifier le métabolisme des œstrogènes et, ainsi, de réduire le risque de cancer. Indol-3-carbinol protège du cancer du sein en induisant ainsi le catabolisme des oestrogènes par la voie NON cancérigène : 2OH-Estrone (Non oestrogénique, non toxique! > protecteur :-))
Etudes :
Bradlow H L & al. « 2-hydroxy-oestrone : the ‘good’ estrogen. » J.Endocrinol.,1996.Les crucifères contiennent aussi des glucosinolates convertis en isothiocyanates, comme le sulforaphane, un très puissant stimulant du meilleur système de neutralisation des polluants que possède notre foie. Ils sont aussi anti-inflammatoires, anti- prolifératifs, pro-apoptotiques et modulent l’épigé- nétique.
Enfin les crucifères sont particulièrement riches en vitamine K qui joue, avec la vitamine D, un rôle important dans la prévention des cancers.
> Prévenir le « stress oxydatif » en consommant des antioxydants :
Le cancer résulte d’altérations génétiques qui perturbent l’équilibre entre stimulation et inhibition de la croissance cellulaire. Une des sources de ces altérations est les dégâts occasionnés par le stress oxydatif. les antioxydants permettent de limiter ces dégâts
- Epices et aromates : curcuma, gingembre, cannelle,…
- Ail et oignons , poireaux, céleri, fenouil
- Tomates cuites (lycopène) >< prostate
- Petits fruits rouges
- Agrumes (frais, poudre d’écorce d’agrumes)
- Thé vert, thé vert Matcha +++
- Vins rouge riches en polyphénols (1 verre par jour)
- Chocolat noir min 70%
- Polyphénols de grenade
- …
ATTENTION : Contre-indications et précautions d’emploi
Pas de supplémentation en antioxydants PENDANT une chimio ou radiothérapie.
> SUCRE & Cancer > Les patients cancéreux qui ont le taux de glucose le plus élevé sont ceux qui survivent le moins !
Le glucose est la source d’énergie privilégiée des cellules tumorales, il a déjà été observé que ces cellules captent trois à cinq fois plus de glucose que les cellules normales. Par ailleurs, un haut taux de glucose dans le sang cause également une sécrétion additionnelle d’insuline, l’effet accélérateur de l’insuline sur les tumeurs a été observé sur des tissus d’animaux et des tissus mammaires humains. De plus, outre l’insuline, en réaction à un afflux de sucre, il faut compter avec la sécrétion de l’insulin-like growth factor-1 dont la caractéristique est de stimuler la croissance des cellules, dont les cellules cancéreuses.
Selon une étude récente, un régime à index glycémique (IG) ou charge glycémique élevés augmente le risque de cancer. Des chercheurs de l’université de New York ont étudié les données récoltées depuis les années 1990 auprès de 3100 volontaires. Ils ont recherché des corrélations entre apports en glucides et taux de cancer, en ajustant les résultats par rapport à l’âge et à d’autres facteurs de risque.
Leurs résultats montrent que la consommation de glucides avec une charge glycémique élevée est associée à un doublement du risque de cancer de la prostate. Inversement, une consommation d’aliments à un index glycémique bas (légumes, fruits, légumineuses et céréales complètes) était associée à une diminution de 67% de risque de cancer du sein. Manger des légumes secs (haricots, lentilles, etc.) diminuait de 32% le risque d’avoir un cancer du sein, de la prostate ou un cancer colorectal. Des cancers qui touchent davantage les personnes en surpoids ou obèses.
Les auteurs concluent : “ Ces résultats sont très importants car ils montrent que c’est surtout le type de glucides qui influence le risque de cancer. Les sources saines de glucides comme les légumes tendent à nous protéger du cancer, tandis que les mauvaises sources, comme les snacks ou les boissons sucrées, semblent au contraire l’augmenter.
Références :
- http://www.medicalnewstoday.com/articles/307428.php
- http://www.medicalnewstoday.com/articles/308679.php
Les aliments à faible et haut Index Glycémique (IG) :
> Pour en savoir plus :
Conférence : Le sucre : chronique d’un tueur en série – Prof. Vincent Castronovo
> Le CURCUMA : l’épice anti-cancer
La curcumine (la principale substance active du curcuma) a un certain nombre de propriétés chimio-prévention tels que l’activité anti-inflammatoire, l’induction de l’apoptose, inhibition de l’angiogenèse, ainsi que des métastases tumorales.
Etude :
Le CURCUMA & Chimiothérapie :
Etudes :
- A novel curcumin analog (H-4073) enhances the therapeutic efficacy of cisplatin treatment in head and neck cancer.
- Curcumin sensitizes human colorectal cancer to capecitabine by modulation of cyclin D1, COX-2, MMP-9, VEGF and CXCR4 expression in an orthotopic mouse model.
- Curcumin potentiates antitumor activity of gemcitabine in an orthotopic model of pancreatic cancer through suppression of proliferation, angiogenesis, and inhibition of nuclear factor-kappaB-regulated gene products.
Comment le consommer ?
Le principal problème associé à l’utilisation de la curcumine en tant qu’agent chimiopréventif chez l’homme est son faible absorption par le tractus gastro-intestinal, une faible solubilité dans les fluides corporels et une faible biodisponibilité. Le curcuma est liposoluble, il faut donc le mélanger dans une base d’huile pour augmenter sa biodisponibilité. On pourra ajouter à la préparation du curry et du gingembre qui apporteront des molécules très intéressantes et qui augmenteront la biodisponibilité.
> Manger des petits poisson Gras minimum 3X/semaine (Sardines, Maquereaux, saumon sauvage) + aliments riches en Oméga 3
Il y a en 2014 > 2053 publications qui montrent l’intérêt des oméga-3 en prévention et en co-traitement du cancer.
Malheureusement, il y a un problème…
Les principales sources marines d’oméga-3, poissons, coquillages et crustacés, sont polluées par organochlorés, dioxines, perturbateurs endocriniens, mercure, et même arsenic, tous carcinogènes.
Alors, comment se procurer ses acides gras oméga-3 sans s’intoxiquer ? Il est avant tout recommandé d’éviter les poissons prédateurs : requin, espadon, thon, daurade qui contiennent le plus de polluants. Il est également conseillé de ne pas consommer de grandes quantités de coquillages et de panacher ses apports en oméga-3 d’origine marine et d’origine végétale (colza, noix…)
> Augmenter les Oméga 3 pdt traitement de chimio ou radio-thérapie (en accord avec son médecin)
Dès le début des années 2000 des chercheurs montrent que les oméga 3 potentialisent l’action de nombreux oncostatiques et de la radiothérapie sur les tumeurs chez l’animal.
Hardman WE, (n-3) fatty acids and cancer therapy, J Nutr, 2004 ; 134 (12 Suppl) : 3427S-3430S
les oméga-3 peuvent être préjudiciables à la croissance de cellules cancéreuses métastatiques ou résiduelles en :
- Augmentent la captation des oncostatiques par les cellules cancéreuses
- Sensibilisent les cellules cancéreuses à la chimiothérapie et à la radiothérapie : Les oméga-3 en s’insérant dans les membranes des cellules cancéreuses, ils les vulnérabilisent aux attaques oxydatives lancées par les globules blancs (eau oxygénée, eau de Javel, etc…) et aux attaques de la radiothérapie et de la plupart des chimiothérapies qui sont pro-oxydantes.
- Ont des effets inhibteurs sur la réplication cellulaire (anti ADN polymérase)
- Des effets anti-oncogènes (ras, AP1)
- Des effets pro-apoptotiques sur les cellules cancéreuses (via plusieurs mécanismes dont un effet anti NF kappa B)
- Des effets redifférenciants sur certaines cellules cancéreuses
- En tant qu’inhibiteurs de la plupart des voies inflammatoires, réduisent les caractères prolifératifs, invasifs, métastatiques des tumeurs et possiblement l’angiogénèse via un effet anti Cox2
- Apportent plus d’énergie aux cellules non cancéreuses y compris des systèmes de défense (immunité, détoxification, réparation….)
- Contribuent à protéger les cellules non cancéreuses de la chimio et de la radiothérapie
- Réduisent via la potentialisation des endocannabinoïdes les nausées, les douleurs, la dépression
- Réduisent la perte de masse maigre via plusieurs mécanismes, dont un effet anti-TNF alpha
Etudes :
ATTENTION : Contre-indications et précautions d’emploi
> Dans toute situation de saignements ou de risques de saignements :
- en péri-opératoire
- en fin de grossesse
- dans les cas d’hémorragie (AVC hémorragique, rétinienne…)
- chez des hémophiles
- dans la maladie de Rendu-Osler, etc…
Ils doivent être mesurés en cas de prise d’antiocoagulants, de règles abondantes, de tumeur digestive, de varices oesophagiennes, de risque importants de traumatisme (métiers ou sports à risque), etc….
> Préférer les huiles de Colza, Noix >Riche en Oméga 3 🙂
l’huile de colza ne peut être utilisée, contrairement à ce que prétendent les industriels, que pour l’assaisonnement. Les acides gras oméga-3 ne supportent pas la chaleur !!!
La meilleure huile pour cuire, sans jamais la faire fumer, est l’huile d’olive extra-vierge, la plus verte et trouble possible (la plus riche en polyphénols). Elle doit toujours être en bouteille de verre (il y a des perturbateurs endocriniens dans le plastique).
Une méta-analyse de 19 études comprenanr 13 800 patients et 23 340 témoins, met en évidence que la consommation la plus élevée d’huile d’olive est associée à une réduction de
- 59% de l’incidence de tous cancers
- 45% de la fréquence de cancer du sein
- 64% le risque de cancers digestifs.
Theodora Psaltopoulou et al, Olive oil intake is inversely related to cancer prevalence: a systematic review and a meta-analysis of 13800 patients and 23340 controls in 19 observational studies, Lipids Health Dis, 2011 ; 10: 127
> Eviter les graisses TRANS !!!
L’étude E3N : une grande étude épidémiologique française. L’étude E3N sur l’association potentielle entre consommation d’acide gras et le risque de cancer du sein s’est fondée sur l’analyse de données épidémiologiques et l’analyse des taux d’acides gras contenus dans des échantillons de sérum (biothèque de prélèvements sanguins des participantes ayant accepté une prise de sang). Les données de 384 femmes atteintes d’un cancer du sein ont été comparées à celles de 768 femmes témoins ne présentant pas la maladie. l’étude montre un risque accru de développer un cancer du sein a pu être mis en évidence chez les femmes dont les taux sanguins de deux acides gras trans, étaient les plus élevés.
Etudes :
> ATTENTION : Barbecue …
Nous faisons tous les jours sans le savoir quelque chose d’extrêmement dangereux en cuisant viandes et poissons de manière agressive : barbecue, grill, four, poêle etc. Ainsi, nous produisons nous-mêmes des carcinogènes au moins aussi puissants que ceux de la cigarette ! Oui, vous avez bien lu. Toute partie noircie ou même seulement brunie des viandes ou poissons contribue à augmenter les risques de plusieurs types de cancer : côlon, rectum, sein, prostate, pancréas, poumon.
Peter Moller a étudié à Stockholm les effets sur l’ADN d’une viande trop cuite. Les résultats montrent que la puissance mutagène et carcinogène est équivalente à celle de 800 à 1000 cigarettes. C’est bien la peine d’arrêter de fumer si c’est pour faire pire dans sa propre cuisine !
Les produits frits, comme les croissants, les entrées et desserts pâtissiers, les frites et les chips, consommés très fréquemment, y compris par les enfants, sont aussi des nids à carcinogènes.
L’acroléine obtenue par la combustion des graisses, en particulier lors des barbecues (avec le benzopyrène) – aussi l’un des toxiques les plus puissants de la fumée de cigarette et de la pollution aérienne – est puissamment mutagène et cancérigène. Elle est aussi impliquée dans l’asthme, les pathologies inflammatoires respiratoires et cardiovasculaires, la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer. Elle a été utilisée comme gaz de combat en 1914-1918.
La consommation fréquente de produits frits, contenant de l’acroléine, de l’acrylamide, des amines hétérocycliques et des aldéhydes est associée à une fréquence plus élevée de plusieurs cancers, parmi lesquels les cancers. On retrouve aussi de l’acrylamide dans : les frites, les chips, les pâtisseries brunies, …
Recommandation : pour les viandes et poissons, préférez les cuissons non agressives : sushis, tartares, marinades, pochades, cuissons vapeur, plancha etc. De même, remplacez les chips, biscuits, viennoiseries par des produits frais.
> Attention à l’inflammation
Il y a en 2014 > 49.882 publications !!!
Une alimentation PRO-inflammatoire va favoriser le cancer. Ci-dessous, une liste des nutriments ANTI-inflammatoires :
Etudes :
> Augmenter les végétaux Et diminuer les aliments d’origine animale
Les résultats des études sont clairs : consommer plus de végétaux protège non seulement de nombreux cancers mais aussi du surpoids, du diabète, des maladies cardiovasculaires et de la plupart des autres pathologies dégénératives, y compris cérébrales. Deux études massives publiées en 2014 ont suivi pendant 15 ans 61 647 Britanniques. Les résultats ont montré que ceux qui avaient consommé de la viande étaient deux fois plus touchés par le cancer que les consommateurs de poisson ou les végétariens. Dans l’Adventist Cohort Study (96000 participants), on découvre qu’une alimentation végétarienne réduit la fréquence des cancers de la prostate de 35 %, et celle des cancers colorectaux de 50 %. La mortalité par cancers du sein est réduite de 48 % et la mortalité cardiovasculaire baisse de 68 %. Les végétaux ne sont pas uniquement pauvres en calories, ils ont aussi de fabuleux atouts.
Tout d’abord, leur richesse en eau permet une meilleure hydratation et moins de constipation, inflammatoire sur le côlon. Ils sont par ailleurs pauvres en graisses, en sucres et en protéines. Une information à ne pas négliger quand on sait que des quantités élevées de protéines augmentent la vitesse du vieillissement et facilitent la fixation des carcinogènes sur l’ADN, donc les mutations. Ils sont également pauvres en acides aminés pro-inflammatoires comme la leucine, ou pro-prolifératifs comme la méthionine. Mais aussi en fer, un violent pro inflammatoire facteur de croissance des cellules cancéreuses. Les végétaux ont un effet trophique (qui participe à la nutrition et à la croissance) sur la flore digestive. Ils sont moins concentrés en toxiques, en particulier liposolubles et perturbateurs endocriniens, que les produits carnés. Enfin, ils sont riches en antioxydants et en principes actifs anti-inflammatoires, mais aussi en molécules détoxifiantes, en stimulants de la réparation de l’ADN et en principes actifs antiprolifératifs, etc. Ce sont, à table, des invités de choix qu’il ne faut pas hésiter à pro- poser aux enfants dès le plus jeune âge.
Remettre à une place raisonnable les aliments d’origine animale
À l’inverse, les résultats ont démontré que la consommation excessive de produits d’origine animale est fortement associée à une augmentation de la fréquence de nombreux cancers.
Là encore, je ne citerai que quelques résultats :
- Dans l’étude EPIC qui a porté sur 478040 hommes et femmes recrutés dans 10 pays européens différents, le risque de cancer colorectal est un tiers plus élevé chez les sujets qui consomment régulièrement deux portions ou plus de viande rouge et charcuterie par jour en comparaison de ceux qui mangent une portion ou moins par semaine.
- Le Japon, pays où l’on consommait très peu de viande, a connu une explosion de sa consommation de 700 % depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Devinez ce qui s’est passé : cela a été associé à une montée de 400% de la fréquence des cancers colorectaux.
- Chez les femmes, pour chaque 50 g par jour de consommation de viande rouge, le risque de cancer du rein augmente de 36 %, de 72 % pour tous les 50 g de «processed meat» (charcuteries, viandes industrielles) en plus.
Au quotidien, nous consommons dans nos sociétés beaucoup trop de produits d’origine animale. Seules les femmes enceintes ou anémiées et les enfants en forte croissance ont besoin de produits carnés tous les jours, surtout pour assurer des apports suffisants en zinc et en fer. S’ajoute à cela que les produits animaux sont beaucoup plus pollués encore que les végétaux et en particulier par des carcinogènes comme les perturbateurs endocriniens, les dioxines et les métaux lourds. Et cela, malheureusement, concerne aussi les poissons et les œufs non bio.
> Réduire les produits laitiers
Vous vous rappelez sans doute du slogan publicitaire « les produits laitiers sont nos amis pour la vie ». Vous l’avez peut-être cru ? Après tout, c’était un message parfaitement officiel.
Laissez-moi alors vous présenter ces soi-disant « amis ». Les produits laitiers sont :
- Riches en leucine, un acide aminé stimulant la voie pro-inflammatoire, accélératrice du vieillissement et pro-oncogène mTOR.
- Stimulent la sécrétion d’IGF1, un autre accéléra- teur du vieillissement et promoteur de croissance tumorale.
- Augmentent la sécrétion d’insuline, un facteur toujours impliqué dans le surpoids, un accélérateur du vieillissement et un facteur de croissance des cancers.
Un très grand nombre d’études ont montré une sévère augmentation des risques de cancer de la prostate liée à une consommation de produits laitiers, y compris les yaourts. On fait mieux, comme amis !
L’étude de 142251 hommes dans la European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) observe, pour chaque 35 g de produits laitiers consommés par jour en plus, que le risque de cancer de la prostate augmente de 32 %. Et cela concerne aussi le cancer du sein. Dans une étude américaine, 1893 femmes diagnostiquées à un stade précoce de cancer invasif ont été suivies sur une durée moyenne de 12 ans. Celles qui ont consommé moins d’une portion par jour de produit laitier entier ont présenté un risque plus élevé de 20% de mortalité. Ce risque est augmenté de près de 49% lorsque les femmes ont consommé une portion par jour ou plus.
En réalité, voilà ce qu’il faut dire : la consommation de produits laitiers est globalement délétère. Et ce d’autant plus que les études prouvent qu’ils n’ont pas d’impact positif sur l’ostéoporose.
> Pour en savoir plus :
Article très complet sur les produits laitier
> Evitez les œstrogènes exogenes : Phtalates, Bisphenol A …
Ce polluant omniprésent dans notre environnement quotidien qui est capables d’interférer avec le système hormonal > « perturbateurs endocriniens ». Le BPA entre dans la composition d’un grand nombre d’objets (plastiques, conserves, canettes, etc.).
> Evitez si possible THS (Traitement Hormonal Substitutif) – Pilule
Pilule :
Il y a une majoration de 20% des cancers du sein sous pilule !!!
La consommation moyenne de pilules ou produits semblables (implant, anneau vaginal, stérilet hormonal, patch…) pour les femmes des pays développés est en moyenne de 11 années. Les femmes ne savent pas – on les laisse dans l’ignorance sur ce sujet si important – que pour bloquer l’ovulation, elles consomment des doses d’hormones artificielles – aucune n’est “naturelle” – à des doses 20 à 50 fois supérieures aux doses physiologiques fabriquées par les ovaires. Évidemment, les seins sont très sensibles à ces inondations hormonales.
La pilule contraceptive : dangers et alternatives – Pr H. Joyeux et Dominique Vialard préfacé par Pr Luc Montagnier et Dr Ellen Grant de Londres – Ed Rocher 2013
THS (Traitement Hormonal Substitutif) :
Le traitement de référence est le traitement hormonal substitutif ou THS, associant oestrogènes et progestatifs soit per os soit en percutané.
Or, en 2002 une première étude de la cohorte Women’s Health Initiative et à sa suite de nombreuses autres, y compris sur la forme percutanée, même si elle est moins agressive, révèlent que les THS
- ont une efficacité très limitée sur l’ostéoporose vertébrale, nulle sur les fractures du col du fémur
- augmentent les risques de cancer du sein
- augmentent les risques thrombo-emboliques : phlébites, embolies pulmonaires et accidents vasculaires cérébraux
- accélèrent le déclin cognitif et augmentent les risques de démence – ceci étant associé à un rétrécissement et du volume total du cerveau et de l’hippocampe objectivé par l’imagerie cérébrale.
Prendre un THS, c’est apporter aux canaux galactophoriques et lobules des seins des doses d’hormones dont ils n’ont pas besoin, sauf pour potentialiser la fabriquer en quelques années d’un cancer du sein, mais aussi de l’utérus ou des ovaires.
Etudes :
- Rossouw JE et al, Writing Group for the Women’s Health Initiative Investigators. Risks and benefits of estrogen plus progestin in healthy postmenopausal women: principal results From the Women’s Health Initiative randomized controlled trial, JAMA, 2002 ; 288 (3) : 321- 33.
- Shumaker SA et al, Women’s Health Initiative Memory Study. Conjugated equine estrogens and incidence of probable dementia and mild cognitive impairment in postmenopausal women: Women’s Health Initiative Memory Study, JAMA, 2004, 291 (24) : 2947-58.
- Espeland MA et al, Women’s Health Initiative Memory Study. Brain volumes, cognitive impairment, and conjugated equine estrogens, J Gerontol A Biol Sci Med Sci, 2009, 64 (12) : 1243-50.
- Files JA et al, Bioidentical hormone therapy, Mayo Clin Proc, 2011, 86 (7) : 673-80
je conseille à la place un traitement à base PHYTO-Hormonothérapie à la Ménopause
> Surveiller si syndrome prémenstruel > Hyper-Oestrogénie !
il y a un lien entre le syndrome prémenstruel et le cancer du sein, même si toutes les femmes qui souffrent de SPM n’auront pas nécessairement ce cancer. Il est cependant indispensable d’être attentif car le SPM se traduit par une imprégnation oestrogénique plus importante > facteur de risque du cancer
> Contrôler son poids (masse graisseuse) > AROMATASE
Le tissu GRAS libère une enzyme : L’aromatase qui est responsable de la biosynthèse des œstrogènes à partir des androgènes et ainsi augmenter l’imprégnation oestrogénique. > L’imprégnation oestrogénique est positivement corrélée au risque de cancer du sein.
Il existe en outre un lien entre un taux élevé d’insuline et le risque de développer un cancer du sein chez les femmes ménopauses obèses.
> Le Soja ?
En remplaçant le lait de vache par du lait de soja enrichi en calcium, très facile à trouver, on obtient un double effet anticancer : on évacue du même coup un promoteur et on introduit un antipromoteur. Il est facile d’intégrer progressivement des produits à base de soja dans son quotidien : yaourts au soja (au bifidus), soja cuisine et tofu soyeux qui peuvent aussi servir de base de sauces, pâtes à tartiner à base de soja et d’algues, galettes de tofu aux légumes, etc.
Pour parfaire votre arsenal, n’hésitez pas à augmenter votre consommation de légumes secs, de graines de sésame ou de lin, qui apportent des lignanes, un autre type de phyto-œstrogènes.
L’épidémiologie montre qu’une consommation accrue de soja diminue l’incidence de cancer du sein et de l’utérus de 5 à 10 fois. Au plus grande et prolongée est la consommation de soja, au moindre le risque de développer un cancer du sein. Au plus précoce est cette consommation (l’adolescence), au plus grande est la protection.
Les phyto-oestrogènes de soja ont un effet anti-oestrogénique en empêchant l’attachement de l’oestradiol à son récepteur (molécule cousine qui s’intercale) => les phytooestrogènes et la B6 sont les modulateurs physiologiques de l’accrochage au récepteur => Diminue ainsi l’imprégnation oestrogénique qui est positivement corrélée au risque de cancer du sein.
Etudes :
Ces études (ci-dessous) permettent de cesser de déconseiller, au contraire de conseiller, le soja alimentaire. Les phyto-oestrogènes alimentaires sont compatibles et synergiques avec le tamoxifène. Cela ne valide par contre pas les compléments en phyto-oestrogènes chez les femmes ayant ou ayant eu un cancer du sein pour lesquels les études amènent à rester plutôt prudent et ils restent particulièrement contre-indiqués en cas de prise de tamoxifène.
> Faire doser son Statut en Cuivre : Un excès de Cu augmente le risque de cancer
Etudes :
> Privilégier allaitement pour votre enfant et pour VOUS !
On le sait, l’allaitement est bénéfique pour le nouveau-né car il bénéficie des anticorps maternels et est moins vulnérable aux infections. Mais l’allaitement est aussi bénéfique pour la mère. Il diminue en effet le risque de cancer du sein.
> Prendre de la Vit D (Octobre à Mars) + Faire biologie pour contrôler
Il y a en 2014 > 7969 publications qui montrent l’intérêt de la vit D en prévention et en co-traitement du cancer. De nombreuses études ont montré qu’on diminue son risque de cancer du côlon, du rectum, du sein, de la prostate, lorsqu’on a suffisamment de vitamine D.
Récepteurs à la vitamine D dans de nombreux cancers
Au fur et à mesure des années de nombreuses équipes de chercheurs dont le pionnier a été Colston à Londres dans le cancer du sein, ont découvert que nombre de tumeurs cancéreuses contiennent des récepteurs à la vitamine D, en particulier :
- cancers du sein
- cancers du colon
- cancers du poumon
- cancers osseux
- mélanomes
La stimulation de ces récepteurs par la vitamine D entraîne des effets redifférenciants.
> Blutt SE, Weigel NL, Vitamin D and prostate cancer, Proc Soc Exp Biol Med, 1999 ; 221 (2) : 89–98
Supplémentation en vitamine D et cancer du sein
Une méta-analyse de l’Ecole de Santé Publique de Harvard arrive à la conclusion que la prise de 2000 UI de vitamine D/j permet la réduction de moitié de la fréquence des cancers du sein.
> Garland CF et al, Vitamin D and prevention of breast cancer : pooled analysis, J Steroid Biochem Mol Biol, 2007 ; 103 (3–5) : 708–711
Etudes :
> Methylation & Cancer
Il y a en 2014 > 25.380 publications !!!
La méthylation est une réaction qui intervient dans:
- la détoxication hépatique
- la détoxication des oestrogènes > Favorise la production de 2 MéthoxyEstradiol : Molécule à activités Anti-Cancéreuses.
- la synthèse des neurotransmetteurs
- la synthèse de la créatine
- la synthèse de la L-carnitine
- la synthèse de mélatonine
- la synthèse de phosphatidyl-choline
- l’expression des gènes : en cas de défaut de methylation, certains gènes ne sont plus silencieux et cela dérègle le développement cellulaire > tumeur !!!
Les déficits de méthylation sont mis en évidence par la détection d’une hyperhomocystéinémie (analyse à demander à votre médecin). Pour prévenir une bonne méthylation, il faut de la Vit B6, B9, B12.
Etudes :
> Faire des cures « Détox »
Nous pouvons agir pour assainir notre environ- nement et réduire notre exposition aux polluants. Mais malheureusement, à moins de changements drastiques au niveau sociétal, nous allons continuer à être abondamment supplémentés par ces toxiques via l’air, l’eau, les aliments, les vêtements, les loge- ments, les transports ou le travail.
Ce sont en général des cures de 10-15 jours à associer à une consommation d’au moins 1,5 l d’eau minéralisée (de thé vert ou d’infusion d’hibiscus), un arrêt des aliments industriels, de l’alcool.
La pratique d’une à deux heures d’activités physiques intenses par jour, et éventuellement des saunas et des massages palper-rouler ou drainages lymphatiques sont recommandés.
ATTENTION : Contre-indications et précautions d’emploi
Cette cure ne peut pas être faite en cas de chimiothérapie, de radiothérapie ou de prise de médicaments vitaux quotidiens, le complexe les détoxifiant aussi de manière très significative.
> Stress, Dépression et cancer. Support Psychologique !
Le cancer résulte d’une perturbation de l’ADN. Le stress n’est pas la cause du cancer mais est un facteur aggravant qui affecte surtout notre système immunitaire qui est indispensable à notre protection. Il est certainement utile d’encourager la pensée positive chez les patients atteints d’un cancer. Lutter contre la maladie, croire qu’on peut la vaincre sont des moyens pour faire face.
Etudes :
Vous pouvez vous faire aider par le magnésium qui est souvent très bas chez les « stressés ». En effet, les stress répétés sont responsables d’une surutilisation de magnésium par déperdition urinaire qui aggrave les déficits liés aux manques d’apports quotidiens par l’alimentation. Or, le magnésium est l’inhibiteur calcique physiologique. C’est lui qui module la quantité de calcium qui entre sous l’effet de la noradrénaline. Si son niveau baisse, pour le même stress, la noradrénaline va faire entrer plus de calcium dans la cellule. Résultat : le stress a tendance à s’auto-amplifier. Et ceci est d’autant plus marqué que le stress a coûté de l’énergie
> Pour en savoir plus :
Conférence : Stress, burnout et cancer – Prof. Vincent Castronovo
> Maintenir une activité physique (en prévention et en cours de traitement +++)
Les bienfaits de l’activité physique sont inestimables : elle améliore la qualité de vie, réduit le risque de mortalité ou de survenue d’un nouveau cancer et est associée à une diminution de l’état de fatigue.
> Attention aux problèmes de couple…
La détresse conjugale a une variété de conséquences négatives sur la santé. Elle a des conséquences immunitaires à long terme.
Etude :
> Il peut être intéressant de faire réaliser par son médecin une biologie « Préventive » afin de palier certaines carences ou excès :
- Zinc
- Sélénium
- Cuivre
- vit D
- Oméga 3
- Homocystéine
- 8OHDG (stress oxydatif) *
- Insuline (à jeun)
* Le 8OHDG est un marqueur d’initiation, de la promotion et de la progression des cancers dans le cadre d’une atteinte oxydation de l’ADN
> Une alimentation HYPOTOXIQUE
Choisir les produits biologiques ou organiques, en particulier les œufs et les viandes de bêtes élevées en plein air.
Eviter certains additifs alimentaires, en particulier les colorants E 102, 104, 107, 110, 122, 123, 124, 128, 131, 132, 133, 142, 151, 154, 155, 180, les benzoates de E210 à E219, le dioxyde de soufre et les sulfites de E220 à E227, les nitrites et les nitrates de E249 à E252, l’acide propionique et les propionates de E280 à E283 et les antioxydants BHA (E320) et BHT (E321).
+ ne pas oublier :
- Evitez exposition soleil +++ en fct type de peau
- Augmenter la masse musculaire > carburant de notre immunité !!!
- Evitez les facteurs de croissances (IGF, EGF, TGF… > LAIT de vache )
- Mamographies : UNIQUEMENT si à risque
- Arrêt tabac (incriminé dans 1/3 des cancers)
- !!! Déodorants !!!, huile essentielles en remplacement
- Préférer les aliments BIO et locaux
- Limiter la viande rouge à 1X/semaine. En fonction de votre bilan en fer > Ferritine
- Favoriser son sommeil
- Rire et s’amuser… se relaxer
Le cancer est une maladie multifactorielle très complexe, ( car plusieurs facteurs agissent conjointement) que l’on comprend encore mal. J’ai essayé de vous en donner les principaux facteurs (reconnus scientifiquement) dans la genèse d’un cancer. Cet article sera remis régulièrement à jour en fonction de mes nouvelles connaissances sur le sujet.
Amicalement,
Pierre Van Vlodorp (avec la collaboration du Dr. JP Curtay)
Mise en garde : les informations de cet article sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Ceci n’est pas une ordonnance. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cet article, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter son médecin.