Il en existe plusieurs sur le marché. Prenons à titre d’exemple l’aspartame, l’édulcorant le plus répandu et la stévia, qui semble avoir l’ambition de le détrôner.
Tout le monde n’est pas d’accord sur leurs effets sur la santé mais une chose est cependant certaine : ils ne sont pas la solution aux problèmes de poids sur notre planète. Depuis leur arrivée sur le marché (l’aspartame a par exemple été découverte dans les années 60 et mise sur le marché en Europe dans les années 80), on ne peut vraiment pas dire que les problèmes d’obésité aient été solutionnés. Loin de là.
Ajoutons à cela que les aliments édulcorés sont parfois (pour ne pas dire souvent) riches en graisses, en acide phosphorique (favorisant l’ostéoporose), en colorants ou additifs et ne peuvent donc pas être assimilés à des aliments santé.
Nous pouvons donc conclure que les édulcorants de synthèse présentent les inconvénients suivants :
|
Explication :
S’il est vrai que l’aspartame n’augmente pas la glycémie, est-il cependant sans effet sur l’insuline ? Il semble bien que non. En effet, il existe même certains aliments qui augmentent l’insuline alors qu’ils n’ont pas d’impact sur la glycémie. Certains chercheurs ont pu mettre en avant que la phase céphalique de la sécrétion d’insuline (sécrétion d’insuline avant que les nutriments ne soient absorbés, à savoir durant la mastication par exemple) est déterminée par le goût du sucre et non par son devenir métabolique. Ils ne sont donc pas « neutres » d’un point de vue métabolique. En effet, les édulcorants sont détectés au niveau de la langue et au niveau du digestif par les mêmes récepteurs que ceux des glucides alimentaires. C’est pourquoi les édulcorants interfèrent avec l’absorption digestive des glucides et l’augmentent lorsqu’ils sont ingérés de façon concomitante (une assiette de pâtes ou du pain avec un soda light par exemple). Il est intéressant de constater que cet effet varie selon l’édulcorant utilisé, le sucralose étant celui qui modifie le plus l’absorption des glucides.
De plus, une étude a mis en avant très récemment que certains édulcorants, principalement la saccharine mais aussi l’aspartame, induiraient une intolérance au glucose chez la souris, mais aussi chez l’homme, en modifiant la composition du microbiote, en faveur de bactéries déjà préalablement associées à un risque augmenté de diabète de type 2. Alors que la consommation d’édulcorants est encouragée auprès des diabétiques pour les aider à consommer moins de calories et à mieux contrôler leur glycémie, ils ont en réalité un effet inverse, c’est un comble…
Artificial sweeteners induce glucose intolerance by altering the gut microbiota, Jotham Suez et al, Nature 2014
En ce qui concerne la stévia, édulcorant d’origine plus naturelle puisqu’extrait de la plante, la dose journalière autorisée (DJA) est nettement plus stricte puisqu’elle est de 4 mg/kg/jour. Il est donc bien plus facile de la dépasser. Mais pas de panique, pour déterminer cette DJA, on multiplie par un facteur de sécurité de 100 la dose à laquelle aucun danger n’est observable chez l’animal. Cela laisse donc une bonne marge.
Le risque, en criant haut et fort qu’ils sont sans danger, est de voir la consommation des produits en contenant augmenter de façon considérable. C’est déjà le cas puisque la consommation de boissons « light » a plus que doublé entre 2000 et 2012, sans que la problématique de l’obésité ne soit réglée. Si leur consommation permet à certaines personnes de mieux couvrir leurs besoins hydriques, il est malgré tout dommage que les besoins de base ne soient pas tout simplement couverts par l’eau. Celle- ci devrait constituer la base de la famille des boissons sans calories. Or, sa consommation diminue en faveur des boissons édulcorées consommées à tout moment de la journée et parfois même dès le petit déjeuner. Dommage, nous perdons le plaisir d’un bon verre d’eau et faisons de ces boissons « plaisir » mais nocives un pilier de base de notre alimentation au lieu de les consommer à l’occasion. Dès lors, nous pensons qu’il ne faut pas encourager leur consommation et que celle-ci doit rester occasionnelle.